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L’obésité et ses maladies annexes valent un reseau de medecins

Coaching Médical

L’obésité et ses maladies annexes valent un reseau de medecins

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Diététique, activité physique. Une trentaine de praticiens sont désormais formés à la « médecine du mode de vie » et proposent des programmes personnalisés, à Brive et à Limoges.

aVie Santé fera-t-il des émules ailleurs en France ?

Ce reseau de medecins essentiellement libéraux créé en Limousin en septembre à l’initiative d’un médecin généraliste de Brive, évolue en tout cas dans un registre nouveau : la médecine du mode de vie.

Destiné en premier lieu aux personnes souffrant d’obésité le fléau des sociétés modernes ce réseau, auquel participent actuellement une trentaine de médecins limousins, se propose d’accompagner les patients à la fois dans une démarche diététique et d’activité physique. Très spécifique, l’obésité infantile est également traitée, le tout en ambulatoire.

200 personnes sont déjà passées par ce dispositif né au départ à travers une association, l’Ansem (1) créée en 1997. Aujourd’hui, A-VIE-SANTE suit 35 patients adultes en Limousin, ainsi que 22 enfants en Corrèze : l’association attend de disposer de locaux à Limoges, car elle a misé sur une activité ludique pour aider les enfants, le « roller-hockey » (lire encadré).

Selon l’initiateur de ce réseau de médecins, le D’. Philippe Courtade, cette démarche comble une double lacune : d’une : d’une part, les jeunes médecins sont surtout formés pour répondre aux pathologies, moins pour les prévenir; d’autre part, la réponse aux problèmes liés à l’obésité reste, hélas, essentiellement médicamenteuse…

Comment vous est venue cette idée ? «Je suis spécialisé dans la médecine du sport et j’ai eu l’occasion de m’occuper de rugbymen qui avaient des problèmes de surpoids. Des patients obèses m’ont demandé de faire la même chose pour eux.

Nous avons démarré un programme d’activités physiques avec un groupe d’adultes d’une trentaine d’années. Onze mois plus tard, ils faisaient un marathon. Nous, médecins, nous avons été formés pour appréhender la maladie, mais pas la santé dans son ensemble et encore moins le mode de vie.

Ce n’est pas une plaquette d’information glissée au patient entre deux consultations qui résoudra ce qui s’avère un véritable problème de société et de comportement ».

Quels résultats obtenez-vous ? « Nous ne proposons pas une assistance mais plutôt un soutien ; en quatre ans, nos patients ont perdu en moyenne 8 % du poids de leur corps, et aucun n’a regagné les kilos perdus. C’est l’essentiel. Notre souci n’est pas l’esthétique mais la Prévention des maladies. Perdre 4 à 5 kg peut déjà réduire considérablement les risques d’accident cardio-vasculaire ».

Quels sont vos financements? «Les caisses primaires de Corrèze et de Haute-Vienne, la Cramco, le fonds de réserve parlementaire et maintenant l’Urcam (2) nous aident.

Mais à l’exception des enfants en Corrèze, les soins sont aux frais des patients (environ 600 F par mois), ce qui pour certains est bien sûr dissuasif Nous avons fait une demande de prise en charge et nous attendons la réponse. Si elle est négative nous continuerons malgré tout. Mais il est important que notre acte thérapeutique soit reconnu. Les gens qui viennent nous voir sont très motivés, ils ont déjà dépensé beaucoup d’argent en régimes divers, sans résultats ».

Où en est l’état des recherches, notamment en matière d’obésité infantile ? « On commence enfin à prouver la flambée de l’épidémie. Chez les adultes, ce sont les catégories socioprofessionnelles défavorisées qui sont touchées. Chez les enfants, tous les milieux sont concernés. Nous avons fait une étude en Corrèze il y a trois ans sur 600 enfants.

Sur 300 enfants de 6 ans, 31 % avaient des problèmes de poids. Sur 300 adolescents de 15 ans, 48 % .étaient concernés dont 28 % victimes d’une obésité importante. Leur prise en charge est aussi une question de volonté politique. Plutôt que de consacrer l’essentiel des crédits à la compétition et au sport-business, le rôle du ministère de la Jeunesse et Sports ne serait-il pas plutôt d’organiser le loisir de masse, ce qui permettrait non seulement de prévenir mais aussi de favoriser l’insertion de ces jeunes trop souvent laissés sur la touche ! »

F C

Journal Le Populaire du centre