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Kilos : La très soutenable légèreté de l’être

Coaching Médical

Kilos : La très soutenable légèreté de l’être

Kilos : La très soutenable légèreté de l’être

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Voilà six mois que l’association Sports et Médecine a lancé son i programme Perdre pour gagner ». Le programme qui associe le sport d’endurance (jogging) sous contrôle médical offre aujourd’hui des résultats prometteurs. Parmi la demi-douzaine de volontaires, Jean-Etienne et Jean-Pierre ont tous deux perdu 18 kilos. Bien-être et tour de taille.

En six mois, les rendez-vous  du stade Alexandre-Cueille ont pris un tour plus convivial et plus rapide. Un week-end sur deux, la demi-douzaine de volontaires engagés dans le programme « Perdre pour gagner » s’y retrouve pour leur désormais traditionnel entraînement.

L’opération qui associe diététique et sport d’endurance, en l’occurrence le jogging, sous contrôle médical, a été lancée par l’association Sports et Médecine.

« Le premier bilan est très satisfaisant, explique le médecin de l’opération. Les pertes de poids sont continues et leur physiologie a intégré l’effort. J’ai même été surpris par les excellents résultats acquis au niveau du souffle. Mais ma crainte se situait au niveau de la psychologie. En jouant sur le long terme, je craignais une lassitude. Or, au contraire, les volontaires ont assimilé les entraînements avec plaisir. La contrainte a disparu ». Il est vrai que dans le groupe qui abat les kilomètres une vingtaine pour les meilleurs sur la piste de l’Auzelou, l’ambiance n’est pas à la souffrance.

Jean-Pierre, le représentant (37 ans), et Jean-Etienne, l’informaticien (35 ans), affichent quant à eux leur bonne mine. En six mois, ils ont réussi à « tomber » 18 kilos chacun.

REPAS TROP GASTRONOMIQUES

Jean-Pierre devait son embonpoint à ses repas trop gastronomiques et à son ancien tabagisme. Pour lui, l’étape la plus difficile est derrière. « Ce fut le début, explique-t-il. J’étais bon et gros mangeur. J’ai dû faire attention à ce que j’avais dans mon assiette. Maintenant ce n’est plus une contrainte, c’est une évidence que j’ai assimilée ». S’il avoue fièrement son rythme cardiaque qui est redescendu à 50 battements par minute (au repos), Jean-Pierre a aujourd’hui l’impression de plafonner. « Après des débuts très rapides, les kilos sont plus durs à perdre », regrette-t-il.

« C’est le cas pour nombre d’entre eux, commente le médecin. C’est parce qu’aujourd’hui ils se permettent des écarts dans l’alimentation qu’ils n’osaient pas avant. Il faut qu’ils se reprennent un peu en main ». Jean-Pierre vise encore une dizaine de kilos à perdre. -La motivation y est. « Outre le groupe qui nous permet de nous serrer les coudes, affirme t-il, je relève un défi .supplémentaire : mon fils. Lorsque je lui ai dit que j’allais faire du sport pour maigrir, il a rigolé. Aujourd’hui il rigole moins ».

Son changement de poids prend pour lui des tournures de changement de vie. « Je dors mieux, je suis moins fatigué, j’ai plus d’énergie », résume-t-il. Même constat pour Jean Etienne : « Avant je somnolais la journée, je m’endormais au cinéma, je tramais une fatigue malsaine. Ça va mieux ».

Son défi à lui a été personnel : « Je me suis dit qu’à 35 ans, il fallait arrêter de pomper sur le cœur. Je faisais souvent et beaucoup la fête. Je la fait moins mais je l’a fait mieux ». Jean-Etienne sera sur les rangs avec quatre de ses compagnons pour le départ des 10 kilomètres de Brive dans trois jours. « Je ne veux pas faire un chrono, je veux seulement finir ». Un état d’esprit sportif qui caractérise tous les volontaires de l’opération.

« Beaucoup de marathoniens corréziens se sont offusqués du projet, regrette le médecin. C’est vrai que ceux-ci ont mis longtemps avant d’atteindre un bon niveau et ne croient pas dans l’opération « perdre pour gagner ». Ce qu’ils n’arrivent pas à admettre c’est que « mes » sportifs ne veulent pas faire, contrairement à eux, un « temps », mais seulement terminer leur course avec là joie du défi relevé ».

L’opération semble, par contre avoir tenté un autre public. En effet, l’association vient  de créer un second groupe de débutant qui commencera les entrainements.

Journal La Montagne Juin 1998